Blue Origin, fondée par Jeff Bezos, a récemment décroché des contrats de lancement pour des missions de défense. Ce développement marque une avancée significative dans la course spatiale et souligne l’importance croissante des entreprises privées dans le soutien des initiatives de sécurité nationale, redéfinissant ainsi le paysage industriel aérospatial.

Attribution des contrats de lancement à Blue Origin
Après des efforts soutenus pour obtenir des contrats de lancement, Blue Origin a été sélectionnée pour effectuer des lancements dans le cadre du contrat National Security Space Launch Phase 3 Lane 2 de la Space Force. Jusqu’à présent, le New Glenn n’a été lancé qu’une seule fois, et nous attendons toujours des nouvelles concernant la date et le contenu de son deuxième lancement.
Décisions de la Space Force
Lors d’une annonce très attendue, la Space Force a désigné SpaceX, ULA et Blue Origin comme fournisseurs de services de lancement dans le cadre de ses contrats de Lane 2 du programme NSSL. SpaceX a obtenu la majorité des contrats, remportant des engagements de 5,9 milliards de dollars, tandis que ULA a reçu 5,4 milliards de dollars. Pour sa part, Blue Origin, le nouveau fournisseur ajouté, a décroché des contrats d’une valeur de 2,4 milliards de dollars.
Volume des lancements
Au total, ces trois fournisseurs réaliseront 54 lancements entre 2025 et 2029 pour le département de la Défense et les agences de sécurité nationale des États-Unis.
Exigences des contrats NSSL Phase 3 Lane 2
Les contrats NSSL Phase 3 Lane 2 représentent la catégorie la plus rigoureuse et exigeante des contrats de lancement proposés par le DoD. Ces contrats définissent des critères stricts de fiabilité, de performances de masse et d’espace de charge utile pour qu’un lanceur soit qualifié. La Space Force exige également des équipes intégrées avec les fournisseurs de lancement afin d’assurer des opérations réussies avec des charges utiles sensibles.
Comparaison avec le programme Lane 1
En parallèle, la Space Force propose un programme Lane 1 qui accepte une plus grande part de risque pour des vols à moindre coût, destinés à des missions moins cruciales sur le plan national. Des entreprises comme Rocket Lab et Firefly peuvent ainsi profiter de ces contrats de lancement, même si leurs fusées ne répondent pas aux exigences de Lane 2.
Types de missions pour Lane 2
Les missions attendues pour la Lane 2 incluront des satellites de renseignement signal et visuel (satellites d’espionnage), des communications, la détection de missiles et des satellites GPS. La plupart de ces missions seront classifiées, avec des spécificités de charge utile et des paramètres orbitaux cachés au public.
Importance des contrats pour les entreprises
Dans les années récentes, la Space Force a seulement sélectionné deux lauréats pour ses contrats de gros achats très convoités. La réussite ou l’échec des entreprises et de leurs lanceurs peut dépendre des résultats de ces attributions. Après les contrats de Phase 2, Northrop Grumman a annulé son fusée OmegA, tandis que Blue Origin a retardé le lancement du New Glenn de plus d’un an en raison de l’absence de contrats de lancement.
Lobbying de Blue Origin auprès du Congrès
Blue Origin a fait appel au Congrès pour améliorer ses chances de remporter une place dans les contrats de Phase 3, parvenant à convaincre la Space Force d’opter pour trois fournisseurs au lieu de deux pour les contrats de Lane 2.
Rédundance et fiabilité
Ce slot supplémentaire apporte une couche de redondance nécessaire, au cas où, comme nous l’avons vu ces dernières années, une ou plusieurs entreprises seraient contraintes de clouer leurs fusées au sol, incapables de lancer les charges utiles des NSSL.
Certification du New Glenn
Actuellement, le New Glenn n’est pas certifié pour effectuer ces missions, contrairement au Falcon 9/Heavy de SpaceX et au Vulcan de ULA. Cependant, les futurs lancements permettront à Blue Origin d’obtenir cette certification.
Prochain lancement et défis de Blue Origin
À l’heure actuelle, aucune date n’a été communiquée par Blue Origin pour le prochain lancement de son New Glenn. Récemment, la FAA a clôturé son enquête sur l’accident lors du premier lancement du New Glenn en janvier, confirmant que Blue Origin avait identifié sept actions correctives, dont certaines concernent le système de propulsion. Toutefois, l’entreprise n’a pas précisé ce qui avait exactement échoué durant la tentative de sauvetage du lanceur, hormis le fait que le propulseur n’a pas pu relancer ses moteurs.
Malgré cet incident, le premier lancement du New Glenn a été globalement un succès, si l’on ne tient pas compte de l’atterrissage manqué en mer qui était attendu. Blue Origin a plusieurs lancements supplémentaires à réaliser cette année, notamment des démonstrations de test pour le lander lunaire Blue Moon de la société, ainsi qu’une série de satellites Amazon Kuiper.
Selon Blue Origin, le prochain lancement du New Glenn pourrait avoir lieu au printemps prochain, mais nous devrons attendre des précisions.
Quand le New Glenn effectuera-t-il sa prochaine lancement ?
Pour l’instant, il n’y a pas d’informations de la part de Blue Origin concernant la date de lancement du prochain New Glenn. Toutefois, la société a déclaré que cela pourrait avoir lieu au printemps prochain.
Quel est le montant attribué à Blue Origin pour ses contrats avec la Space Force ?
Blue Origin a été récompensée d’un montant de 2,4 milliards de dollars pour ses lancements dans le cadre des contrats Lane 2 du programme NSSL de la Space Force.
Quelles sont les exigences des contrats Lane 2 ?
Les contrats Lane 2 exigent un niveau de fiabilité, de performance de masse et d’espace pour la charge utile spécifiques pour qu’une fusée soit qualifiée. La Space Force demande également des équipes intégrées avec les fournisseurs de lancement pour garantir des opérations réussies avec des charges utiles sensibles.
Quels types de missions le New Glenn est-il censé lancer ?
Le New Glenn est censé lancer des missions telles que la collecte de renseignements visuels et de signaux (satellites espions), les communications, la détection de missiles et les satellites GPS, dont la plupart seront classifiés, avec des spécificités de charge utile et des paramètres d’orbite cachés du public.